Depuis le 19 juin 2018, l’EAZA a annoncé le lancement d’une nouvelle approche de ses programmes de gestion avec le lancement des EAZA Ex-Situ Programmes (EEP), qui remplaceront progressivement les anciens modèles EEP (European Endangered species Programmes), ESB (European Studbook), etc…
L’objectif de ces changements est de mettre en œuvre la nouvelle vision de l’EAZA concernant le rôle des parcs zoologiques et des aquariums en matière de gestion des populations d’animaux vivants en captivité.
Renforcer le rôle des coordinateurs d’EEP
Dans les anciens EEP, les coordinateurs avaient pour mission de créer un guide d’élevage (nommé en anglais « Best Practice Guidelines »). Ce guide a pour fonction de permettre aux parcs hébergeant l’espèce concernée de mettre en œuvre les meilleures stratégies d’élevage (gestion, nutrition, agencement des enclos, bien-être animal, gestion et prévention des maladies, enrichissements, etc…). Cette obligation sera étendue à tous les anciens types de programmes (ESB, monitoring). Les coordinateurs de ces nouveaux EEP devront également trouver des projets de conservation in-situ pour l’espèce, quand il en existe et travailler avec l’Union Internationale pour la Conservation dans la Nature, de façon à pouvoir connaître les besoin en milieu naturel, et permettre une meilleure connexion des EEP avec le monde extérieur.
Intégrer d’autres missions à celle de la gestion génétique des animaux captifs
Si la gestion génétique des populations captive reste un critère important des nouveaux EEP, l’EAZA a souhaité intégrer aux missions de l’EEP des aspects liés à l’éducation et l’information du public, à la reproduction en vue de la réintroduction, à la recherche en vue d’améliorer les conditions d’élevage, à la gestion de la taille des populations pour une gestion globale des espèces présentes dans les parcs zoologiques.
Intégrer la pédagogie à la gestion d’espèce
Parmi les 9 nouveaux EEP, certaines espèces comme la hyène tachetée ont un côté antipathique aux yeux du grand public. Et pourtant ces espèces jouent un rôle majeur dans l’élimination des carcasses dans la nature, limitant ainsi la propagation de maladies. Les nouveaux EEP auront pour objectif de réhabiliter ces espèces dont les mœurs et la vie sociale sont méconnues du grand public.
Intégrer la problématique de réintroduction
Certains programmes seront totalement dédiés à la reproduction en vue de renforcer ou recréer des populations sauvages.
Mieux gérer les tailles de populations pour une gestion globale des espèces
De nombreux programmes d’élevages actuels doivent faire face à une problématique grandissante, la gestion des surplus.
Afin de réduire la surreprésentation de certaines espèces à l’échelle globale, et éviter les problématiques d’euthanasies faute d’espace disponible, les nouveaux EEP encadreront mieux la reproduction de certaines espèces.